le mécontentement est fort

Les artisans et entrepreneurs du Bâtiment restent très inquiets quant à l'appréciation pratique des seuils d'exposition associés à chacun des facteurs de pénibilité, ainsi que sur le coût du dispositif dans un contexte économique à peine convalescent, marqué par la concurrence sociale déloyale du détachement frauduleux, explique Jacques Chanut, président de la FFB. Dans le Bâtiment, où chaque chantier ou atelier est unique et où les métiers sont très nombreux, le référentiel de branche n 'appré¬hendera qu'en partie les multiples situations de travail existantes ».

Une législation trop complexe
 
Se basant sur ce constat, la FFB demande le report d'un an du compte pénibilité, à l'instar de la CGPME, de la fédération des Scop du BTP et de la Capeb. « Nous demandons en effet le report d'un an du dispositif », confirme Patrick Liébus, président de la Capeb. A ce manque de temps crucial, s'ajoute le problème de l'absence de référentiels dans la branche BTP, « Aucun critère n'est prêt et c'est un processus qui prend beaucoup de temps », observe encore Patrick Liébus. Pour sa part, la FNTP et son président, Bruno Cavagné, estiment même que « malgré l'investissement de la profession, l'extrême complexité de la réglementation sur la pénibilité rend la réalisation d'un référentiel homologué par l'État très difficile et ne permet pas de remplir l'objectif d'une simplification et d'une sécurisation suffisante pour nos entreprises ». Le bras de fer est engagé... 
 
01/11/2016