A Castres, Benoît Hamon adoube le passage en Scop d’une menuiserie

 

En visite à Castres pour encourager le développement des Scop (sociétés coopératives et participatives), Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation, a visité l’entreprise Flageat, menuiserie récemment passée sous ce statut.

 

En déplacement à Castres, dans le Tarn, pour évoquer le développement de l’économie sociale à l’occasion du lancement d’un pôle territorial de coopération économique (PTCE), Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation, a visité l’entreprise Flageat, spécialisée dans la fabrication et la pose de menuiserie bois et PVC, qui vient de se transformer en Scop (Société coopérative et participative) en décembre dernier.

Un changement de statut lié au départ à la retraite de son dirigeant, sans successeur pour prendre la tête d’une entreprise familiale depuis trois générations. «Je cherchais un repreneur pour une solution pérenne. A la suite d’un contact avec l’union régionale des scop je me suis orienté vers cette solution, que les salariés ont accueilli favorablement » explique Gérard Flageat, qui précise que l’entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros avec 17 salariés, parfaitement saine, ne connait malgré la conjoncture, aucune difficulté.

Quatorze salariés ont ainsi accepté de souscrire des parts sociales, à hauteur de 3 000 euros chacun, auxquels s'ajoute un prélèvement mensuel de 3% sur les salaires. Un nouveau gérant, Olivier Lafon, issu d’une entreprise cliente de la société Flageat, a choisi de participer à l’aventure en rejoignant la société.

Gérard Flageat a prévu d’accompagner, pendant un an, l’activité de celle-ci. 1 million d’euros ont par ailleurs été mobilisés en haut de bilan, pour renforcer l’assise financière de la scop, à travers l’intervention des structures de capital investissement régionale et départementale, Midi-Pyrénées Croissance, Midi-Pyrénées Actives, Tarn Capital Investissement, des établissements financiers, Banque Populaire et Crédit Coopératif et de la SOCODEM, fonds de financement des scop.

 

Un fonds de financement des scop

 

En saluant la création d’une nouvelle scop «un type d’entreprise qui témoigne d’une pérennité souvent supérieure à celle d’une structure  classique », Benoît Hamon a insisté sur la volonté du gouvernement à mettre en œuvre une véritable politique publique en faveur de l’économie sociale et solidaire, en apportant ainsi «de la biodiversité dans le monde de l’économie ». L’objectif, affirme le ministre, est clair : aller vers un doublement du nombre des scop, 2 000 aujourd’hui, à la fin du quinquennat.

Une politique appuyée sur le projet de loi qui doit être présenté au conseil des ministres dès le mois de juillet et s’inscrira dans une session extraordinaire du parlement en septembre prochain.

Un texte qui précisera notamment les conditions de financement des entreprises de l’économie sociale. Benoît Hamon a notamment souligné le rôle en la matière de la Banque Publique d’Investissement, qui doit consacrer 500 millions d’euros à ce secteur, et est appelée à gérer un «fonds de fonds », opérationnel dès la mi-juin, abondé à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros, accessible à toutes les structures appelés à financer les scop à travers des interventions en haut de bilan.

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