Emplois d’avenir et contrats de génération : les Scop s’engagent !

 

Sans attendre la signature de la convention entre l’Etat et la CG Scop, plusieurs Scop se sont déjà engagées sur les deux dispositifs destinés à encourager l’emploi des jeunes et des seniors : les emplois d’avenir et les contrats de génération.

En Auvergne, STPS a recruté deux jeunes en emplois d’avenir pour les former au poste de soudeur. « Il est très difficile de trouver des soudeurs », confie Marie Marinho, gérante de la jeune Scop issue d’une reprise par les salariés fin 2012. Les deux jeunes ont été trouvés par relation dans le tissu local et professionnel. Spécialisée dans la double activité de terrassement et de plomberie soudure que requièrent les installations gaz, STPS a réalisé 500 000 euros de chiffres d’affaires en 2012 et compte désormais 10 salariés plein temps. En Ariège, Scop Pamiers Métal, qui compte vingt-trois salariés dont onze associés, a été la première entreprise de la région à signer un emploi d’avenir dans le secteur marchand. « Nos métiers sont dévaloriser et il est compliqué d’attirer des jeunes sur ces formations. Nous avons accepté de prendre en stage Alban Mallaki, un jeune Kosovar arrivé en France en 2009. Devant son enthousiasme et sa volonté d’apprendre, nous lui avons proposé un emploi d’avenir en mars dernier », indique Sabrina Marchandise, assistante comptable.

Toujours en Ariège, le dispositif des contrats de génération est arrivé à point nommé pour Couserans Construction, Scop de 67 salariés, lesder régional du bâtiment : « Nous avions déjà engagé le processus de transmission des savoir-faire dans l’entreprise », explique Anouck Pauchard, responsable ressources humaines. « Les contrats de génération confortent notre démarche ». Sans attendre l’accord en cours de négociation dans la branche du BTP, la coopérative a donc, comme la loi le prévoit, établi un diagnostic intergénérationnel et signé un accord interne à l’entreprise avec les délégués syndicaux sur cette démarche. L’accord a été déposé à la Direccte (direction de l’emploi). Dès validation de l’accord en juillet dernier, Couserans construction a signé un premier contrat de génération, puis un deuxième en septembre. Couserans construction prévoit d’en signer un troisième en 2014. « Il est capital de former des jeunes pour maintenir les savoir-faire et la qualité du travail », conclut Patrick Rouaix, dirigeant de Couserans construction. A Saint-Sulpice, dans le Tarn, la Citel, spécialisée dans l’installation de réseaux électriques et qui compte plus de 120 salariés, s’engage elle aussi dans les contrats de génération, notamment en vue de pouvoir assurer la relève au poste de monteur câbleur réseau, pour lequel les candidats sont rares. La coopérative vient de faire valider par son comité d’entreprise le diagnostic et le plan d’action « Jeunes et seniors » qu’elle a établis. Ce plan prévoit notamment le recrutement de plusieurs jeunes. Et c’est dans ce cadre qu’un jeune apprenti de 20 ans, présent dans l’entreprise depuis deux ans, verra son contrat d’apprentissage transformé en CDI dès l’obtention de l’accord de la Direccte.