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Les Compagnons du Devoir et du Tour de France
Mobilité et transmission du savoir-faire sont les fondements du compagnonnage. Depuis des siècles, les compagnons voyagent et adaptent leurs connaissances aux nouvelles techniques et matériaux. Ainsi, au fil du temps, le compagnonnage a vu des métiers disparaître et d’autres naître. Partageant les mêmes valeurs, les constructeurs de Couserans Construction ouvrent leurs portes aux compagnons par le biais de stage. Certains d’entre eux sont même restés au sein de la coopérative en tant qu’employés.
La constitution des compagnons du devoir et du tour de France, il y a plus de 70 ans, a permis de développer un réseau de maisons pour accueillir les itinérants de tous les métiers sous un même toit: avant la seconde guerre mondiale, chaque corps de métier du compagnonnage avait ses lieux de passage et organisait pour son propre compte l’hébergement de ses itinérants. Depuis 70 ans, la vie communautaire permet des échanges interprofessionnels fructueux.
Au début des années 70, une deuxième étape importante pour l’association a été la décision de développer un vivier d’apprentis en créant et développant nos propres CFA.
Puis dans les années 90, nous avons décidé d’enrichir nos expériences professionnelles en développant le voyage international.
Plus récemment, une nouvelle étape a été franchie avec l’arrivée de jeunes femmes dans des métiers qui étaient essentiellement pratiqués par les hommes. Puis ce début de XXI e siècle a vu l’arrivée de bacheliers ; ils constituent aujourd’hui la majeure partie des jeunes qui choisissent de se former et se diplômer avec nous.
En 2010, le compagnonnage a été inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Et tout dernièrement, l’admission de notre association à la Conférence des grandes écoles a marqué la reconnaissance des valeurs humaines et professionnelles que nous défendons depuis toujours.
Visites de Chantiers
Accompagné par Anouck Pauchard, la DRH de Couserans Construction, nous nous rendons à la première étape de cette matinée du 9 octobre : l’abri à sel de Cescau. Ce chantier a démarré au début du mois d’octobre avec à sa tête Alain Bourge chef de chantier, compagnon du devoir et du tour de France (voir focus) et salarié de Couserans Construction depuis 16 ans. Situé le long de la départementale, cet abri est utilisé par la DDE pour stocker le sel épandu l’hiver sur la voirie. L’objectif de ce chantier est de construire 3 box dont un couvert pour le sel. Sur place Alain Bourge et son équipe s’activent à préparer les fondations et les murs de bétons armés tandis qu’au dépôt on construit simultanément l’abri en bois pour le box de stockage contenant le sel. D’un point de vue technique, les enrobages de 7 centimètres et la formule spécifique du béton employée pour ces ouvrages sont entièrement maitrisés par la Scop. La vraie difficulté d’exécution de ce chantier réside dans la contrainte de temps ne permettant aucun retard. Préparation et organisation sont donc les maîtres mots pour réussir un tel chantier. Alain Bourge essaie toujours de privilégier des matériaux standards pour assurer des disponibilités immédiates et permettre des économies d’échelle. « Tout est pensé et optimisé au préalable y compris l’endroit dévolu au stockage sur le chantier », précise le chef de chantier.
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Chantier de l’abri à sel de Cescau, sur la photo au centre Alain Bourge et sur la photo à droite l’équipe de chantier composée (de gauche à droite) Alain Bourge, Yannick Teyssandier et Guy Soule
Parer à tous les aléas est bien souvent la préoccupation première des entrepreneurs du BTP et lorsqu’on parle d’aléas dans le bâtiment, on pense souvent à la météo. Mais sur le chantier de la médiathèque de Lorp, aucun problème d’un point de vue météorologique et pourtant le chantier fut arrêté 2 fois. Il faut dire que l’imposant bâtiment moderne de cette médiathèque peut surprendre dans ce village ariégeois très traditionnel. Si personne ne remet en cause le travail d’exécution de Couserans Construction, c’est le projet décidé par la commune qui fait grincer des dents certains riverains. La Scop, qui jouit d’une aura très positive, se retrouve malgré elle en situation délicate et doit donc s’adapter. Francis, le chef de chantier, nous explique par exemple que le choix entre banche et murs préfabriqués s’est fait naturellement par l’impossibilité d’accoler la banche sur le mur du voisin. Techniquement cette construction est donc composée de murs préfabriqués, ajustés méticuleusement grâce aux tir-pouces, dont on coffre les jointures avec des banches le tout surplombé d’un plancher prédalle (dalle béton en préfabriqué). Selon Francis « rien de compliqué, il suffit d’être rigoureux dans la pose et la finition - Françis Alhama » !
L’équipe de chantier composée de Francis Alhama, Jean-Manuel Frade, David Potier et Thomas Thiriot et un stagiaire Jean-Marc Seillé
Autre projet, autre chantier la construction d’une maison individuelle à Lédar. Laurent BARAT et Gabriel DENAMIEL ont débuté ce chantier dès la fin des travaux de terrassement. Cette maison de 150m2 fait suite à la commande d’un client connaissant le savoir-faire et la qualité d’exécution de la Coopérative. Le gros œuvre presque terminé, Laurent et Gabriel laisseront bientôt leur place à l’équipe de charpentier maison. Ce chantier classique pour Couserans Construction utilise une technique particulière : la brique à coller. Cette brique, bien qu’un peu plus chère par rapport à la brique traditionnelle, permet de gagner du temps à la construction et surtout d’améliorer le coefficient d’isolation de l’ouvrage et donc de répondre aux normes écologiques toujours plus nombreuses et impactantes. Notons à ce propos que la norme actuellement en vigueur, la RT 2012, sera bientôt remplacée par la RT 2020 bien plus stricte et donc plus coûteuse. Nous terminerons cette belle journée par le conseil avisé d’Anouck Pauchard incitant les futurs acquéreurs à se décider et concrétiser leurs projets de construction rapidement, avant la sortie de la norme RT 2020.
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L’équipe du chantier de la maison à Lédar composée de Laurent Barat et Gabriel Denamiel
