Les Scop s’offrent un label RSE

 

Suivie de près par le Commissariat général au développement durable (CGDD), la labellisation RSE (responsabilité sociétale des entreprises) par secteur d’activité infuse dans plusieurs d’entre eux (filière viticole, du paysage, de la santé) et prend pied dans le bâtiment. Trois ans de travail entre les coopératives du bâtiment, via la fédération qui en chapeaute 600, et Afnor Certification, ont abouti, mi-juin, à un dispositif sur-mesure, relativement bon marché, par étapes et rassurant face au monstre abstrait que peut représenter la labellisation pour certaine PME. « Nous l’avons testée avec nos adhérents. Cela a pris, donc nous la généralisons, explique Olivier Diard, délégué général de la Fédération des Scop du BTP. La démarche, inédite dans notre secteur, est adaptée à la dynamique, au supplément d’âme des coopératives. Elle les aidera à se mettre en valeur, à rendre lisibles leurs pratiques, à rester offensives. » Gouvernance, sécurité mais aussi achats, consommation d’énergie, prévention des pollutions et des déchets ou ancrage dans le territoire : la maturation liée à la RSE brasse large et s’appuie sur l’Afaq 26000. Pour décrocher le label, le site de la fédération et son outil d’autoévaluation gratuit permettent de se situer en une trentaine de questions. Libre à la coopérative de passer directement à la seconde étape, l’évaluation par Afnor, qui coûte entre 5000 et 15000 euros selon la taille de l’entreprise. Un rapport la notant est ensuite produit. Puis vient la labellisation, dont le coût est pris en charge par la fédération. « Nous visons un rythme de cinquante coopératives certifiées par an. Quinze sont en cours, cela commence plutôt bien. Un premier comité de labellisation se réunira d’ici à la fin de l’année » conclut Olivier Diard.

01/09/2015